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Casamance : Plus de Kankourang pendant un an pour mettre fin à « la banalisation » et à « la profanation » de ce patrimoine culturel

Casamance : Plus de Kankourang pendant un an pour  mettre fin à « la banalisation » et à « la profanation » de ce patrimoine culturel
Plus de Kankurang à Ziguinchor pendant un an et ce, depuis  le mois de juillet 2015. Cette mesure qui consiste à suspendre le masque et le rituel célébrant la circoncision chez la communauté casamançaise a été annoncée le mercredi 3 juin dernier  par des responsables de la collectivité mandingue selon qui  l’objectif de cette suspension est de mettre fin à « la banalisation » et à « la profanation » de ce patrimoine culturel. La création d’« un comité de normalisation du Kankurang », placé sous la tutelle du préfet du département de Ziguinchor, est jugé  « indispensable » pour protéger ce patrimoine. Ce comité est aujourd’hui dirigé par Yaya Diébaté qui a soutenu ce mardi sur les ondes d’une radio de la place  que le comité  préconise  « l’organisation annuelle du Kuyanbaa (un rite initiatique) sous un format adapté au contexte urbain », ce qui « constituerait une alternative à la prolifération de pseudo-initiations ».
Les responsables de cette communauté déroulent depuis lors une campagne d’information des populations locales sur les mesures prises en vue de la sauvegarde du patrimoine culturel. Ceux qui braveront la mesure de suspension du Kankurang seront « personnellement et solidairement responsables et doivent être pénalisés ou verbalisés », a averti Mr. Diébaté. Retenir le Kuyanbaa comme circonstance exclusive d’apparition du Kankurang, dans la commune de Ziguinchor, mettrait un terme aux sorties incontrôlées du Kankurang et à ses dégâts collatéraux, affirme le président du comité de normalisation  selon qui une campagne d’information des populations locales sur les mesures prises en vue de la sauvegarde de patrimoine culturel a démarré dans toute l’étendue de la région et du territoire national.  ‘’ Ceux qui braveront la mesure de suspension du Kankurang seront personnellement et solidairement responsables et doivent être pénalisés ou verbalisés’’ a-t-il martelé.
Moussa Moïse Djiba M2D
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