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Casamance: Ces meurtres sans procédure judiciaire

Casamance: Ces meurtres sans procédure judiciaire

Depuis 1983, plusieurs arrestations ont été effectuées dans plusieurs villes et villages de la Casamance. S’en suivent des disparitions, des assassinats, des tortures et des brimades. Aucune procédure judiciaire n’a été ouverte par la justice sénégalaise. Le Journal du Pays vous livre quelques exemples.

A Thionck-Essyl :

  • Mamadou Badji arrêté en novembre 1986 pour avoir réclamé haut et fort l’indépendance de la Casamance, mis nu et torturé devant la population du village est mort suite aux tortures.
  • Mamadou Tombon Sambou, torturé et mort en prison.
  • Louis Abdoulaye Djiba, deux fois emprisonné et mort en prison.
  • Sitapha Sambou, originaire de Thionck Essyl et chauffeur à Bignona mort torturé par le lieutenant de gendarmerie Nioukoussa Konaté en 1987.
  • Oumar Badji, mort à la suite des tortures en 1987 après un an de prison.
  • Djibril Sambou, mort à la suite des tortures en 1987 après un an de prison.
  • Samsidine Sambou, mort à la suite des tortures en 1987 après un an de prison.
  • Youssouph Badji, pêcheur à Ziguinchor arrêté en 1986 et depuis disparu.
  • Idrissa Mané, torturé et mort en prison à Dakar
  • Sambouha Sambou, mort à la suite des tortures en 1987 après un an de prison.
  • Diallo Diatta mort dans les mêmes circonstances de tortures et d’emprisonnement.

A Kagnobon, Djimande, Dianky et Bassire :

  • Ibou Diédhiou, originaire de Djimande, arrêté avec plusieurs autres camarades du même village. Il a été torturé et asphyxié dans une cellule spéciale de 6 mètres carrés à porte blindée de la gendarmerie de Bignona sous le commandement de Nioukoussa Konaté.
  • Lamine Fa Coly, aussi de Djimande, arrêté dans les mêmes circonstances qu’Ibou Diédhiou et occupé la même cellule que ce dernier est décédé un jour après que les gendarmes l’ont remis à ses parents au village.
  • Djibril Goudiaby de Djimande compagnon de cellule d’Ibou Diédhiou. Il a été torturé à la gendarmerie de Bignona. Il vomissait du sang. Il était chargé par les gendarmes d’accompagner le corps d’Ibou Diédhiou à ses parents. Lui-même décéda deux semaines après l’enterrement de son compagnon.
  • Moustapha Goudiaby, aussi natif du village de Djimande et frère de même père et de même mère que Djibril Goudiaby. Le même sort lui a été réservé par la gendarmerie. Il mourra peut après la mort de son frère aînée.
  • NFally Coly, du village de Djimande a eu une injection alors qu’il souffrait des douleurs de thorax après les tortures à la gendarmerie de Bignona. Il est décédé quelques heures.
  • Siaka Coly de Djimande est décédé suite à des tortures et après une injection à la gendarmerie de Bignona.
  • Mamadou Doubal Sagna, est décédé dans les mêmes conditions que Siaka et Nfally.
  • Insa Coly, natif de Djimande mais résident au moment de son arrestation à Djilacoune a subi les sévices et des tortures sur la partie génitale à la gendarmerie de Bignona par les hommes de Nioukoussa Konaté. Il a été libéré à la hâte. Il alla se soigné en Gambie et y meurt deux semaines après ses premiers soins.
  • Kalilou Bodian, arrêté à Bassire en 1990 et torturé. Mis en prison il meurt trois jours après sa libération en 1991.
  • Assahoute Camara, arrêté chez lui dans son village à Dianki, torturé devant sa famille, puis dans les locaux de la gendarmerie de Bignona, enfin dans les cellules souterraines de la gendarmerie de la rue Thionk à Dakar. Il y est décédé. Sa famille réclame jusqu’à ce jour son corps
  • Lamine Pékosse Sonko, ancien militaire et originaire de Kagnobon résidant à Ziguinchor, a été arrêté à la trésorerie de Bignona en 1986, accompagné de sa femme et conduit à la brigade de gendarmerie de Bignona, où il a été torturé à mort par l’officier de gendarmerie Nioukoussa Konaté. Son corps de la victime reste toujours introuvable. La famille demande justice et à faire le deuil. Toutes les personnes citées n’ont jamais rencontré un juge jusqu’à leur mort tragique.

Kolda :

  • Dominique Lopy a été tué dans les locaux du Commissariat de Kolda en 2007 (peine de 6 mois pour les tortionnaires ?)

Oulampane :

  • Janvier 2014 : 2 jeunes étudiants tués par balles lors d’une manifestation.

Bignona :

  • Abdou Bodian été assassiné par tortures dimanche 23 mars 2014 dans les locaux de la gendarmerie.

Ziguinchor :

  • Jean Michel Cabral étudiant bissau-guinéen, a succombé d’une balle à la poitrine tirée par un policier lors d’une grève d’élèves en janvier 2012 à Ziguinchor,

La liste est loin d’être exhaustive.

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Commentaires (2)

  • Tombon

    C’est bien pour ces méthodes nazis a que je dis et redis que l’indépendance de la Casamance est au bout du fusil de son peuple et que tout le reste n’est que du bla bla bla et une perte de temps qui profite économiquement aux Multinationales et aux Sénégalais.
    Ils ont entrepris une politique de modification de la démographie des populations locales par les opérations de transhumance de centaines de milliers de sénégalais issus des régions pauvres en perspective de la tenue d’un Référendum devenu incontournable.

  • Korka Diallo

    Tout le vécu du Sénégal en Casamance n’est qu’un détournement de l’histoire et de crimes. Quoi qu’il fasse le bien mal acquis ne profite jamais !!
    Cette entité sénégalaise crée par la France reste une coquille vide appelée à disparaitre. La Casamance aura raison de ce Sénégal médiéval et assassin, ce n’est qu’une question de mois !!

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