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Casamance : 367 années de long chemin de résistance

Casamance : 367 années de long chemin de résistance

Depuis que Gonçalo Gamboa Ayala, le capitaine navigateur fonda à Ziguinchor, le premier  comptoir portugais de la Casamance en 1645, aucun de nos ancêtres Casamançais ne se doutait de la longue marche pour la liberté qui était réservée aux futures générations.

Le 12 mai 1885, un an juste après la conférence de Berlin qui consacra le partage de l’Afrique par l’Europe,  Portugais et Français scellent à Paris la fameuse convention d’échange franco-portugaise. Le Portugal céda la Casamance à la France et celle-ci lui propose le Rio Cassini ( Guinée-Bissau).  Toutes ces tractations ont été faites à l’époque sans l’avis de la Casamance. Il faut dire que l’esprit colonial régnait en Afrique.

Pourtant l’espoir des Casamançais  était bien nourri par les trois traités de protectorat d’état à état entre les trois entités de la Casamance et la France :
–  4 février 1850 à Sédhiou, avec le roi Bodian Dofa  de Moyenne Casamance (Boudié-Pakao)
–  3 novembre 1883 avec le roi Moussa Molo Baldé de Haute Casamance (Fouladou)
– 7 mai 1893 à Bona, avec le roi Fodé Kaba Doumbouya de Basse Casamance (Fogny)

Le gouverneur Camille Guy qui transféra en novembre 1908 la capitale de la Casamance de Sédhiou à Ziguinchor, lui conféra un statut particulier. L’administrateur supérieur Noirot proposa alors de créer un Casamance indépendante. Un sursaut de libération envahit les cœurs.

La naissance du Mouvement des Forces  Démocratiques de la Casamance de Victor Diatta et du Mouvement Autonome de Casamance d’Assane Seck  avant 1960 ont ainsi donné à la Casamance des structures politiques pour mener à bien le destin du pays.

Hélas,  par quelle supercherie donc le Sénégal peut-il s’approprier de la Casamance ?  Se demande une population consciente de son passé telle que vécue. Personne n’est dupe !

Si la fin du calendrier Maya n’a pas annoncé la fin du monde le 21 décembre 2012, mais le début d’une renaissance, croyons fort, aujourd’hui en 2013, que ce serait aussi celle de la Casamance des espoirs de liberté, d’indépendance et de paix.
Bintou Diallo

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